lundi 25 mars 2013

Trop vieille pour l'agrément

Les 40 ans ne passeront pas !

J'ai envie de garder mon bébé en restant à la maison au moins jusqu'à ce qu'il ait 1 an (ça passe vite !!). Mais on a quand même besoin d'entrée de sous pour faire bouillir la marmite (un seul salaire c'est un peu juste surtout en ces temps de criiiiise où les prix augmentent de jour en jour comme par magie). Une amie m'a alors suggéré de devenir assistante maternelle, « nounou » en bon vieux français. Je me suis dit pourquoi pas ? Garder un autre bébé en même temps que le mien pour arrondir mes fins de moi, je trouvais l'idée intéressante.
Je suis donc allée à la réunion de formation au mois de novembre, et me suis retrouvée entourée d'une quarantaine de jeunes et moins jeunes femmes. Nous avons dû nous présenter chacune et j'ai remarqué que parmi elles un nombre assez important étaient dans ma situation : au chômage avec un bébé (en fait, on disait « en reconversion professionnelle » c'est malgré tout plus classe que « au chômage » !). Il y avait une assistante maternelle, une puéricultrice, et le médecin de la PMI. On nous a d'emblée avertis que 2 dossiers sur 3 était rejetés. Ha ? Bon, les choses sont claires au moins … et puis plus loin dans la conversation on nous a dit aussi que les mamans qui choisissaient ce métier pour garder leur propre enfant étaient suspectes pour eux. « Suspectes » n'a pas été le mot employé mais en tout cas c'était l'idée qui en ressortait. Hé bien, j'étais mal barrée ! 
Mais j'ai quand même tenté. Je me suis bien préparée pour les deux entretiens avec l'assistante sociale et la puéricultrice qui m'attendaient (entretiens de presque 2 heures chacun !). Des heures à surfer sur les forums pour pouvoir répondre correctement aux questions, que dis-je à l'interrogatoire intellectuel musclé, qui m'attendait.
Je vous passe rapidement les entretiens (1 à la PMI, l'autre chez moi) où je sentais bien qu'elles cherchaient la petite bête, qu'elles me tendaient des pièges. Allais-je tomber dedans ??? Le problème, c'est qu'il faut tout savoir du métier avant d'être formé (2 semaines de formation avant de pouvoir accueillir, c'est pas long mais bon on ne prépare pas polytechnique non plus). C'est comme si vous deviez tout savoir de l'anatomie, des diverses maladies et de tous les protocoles avant de faire 1ère année de médecine. Quand on veut accueillir des jeunes enfants chez soi, c'est bien normal de savoir ce que mange un bébé et à quel âge, de savoir sécuriser son domicile, de connaître les numéros d'urgences, etc, mais là où elles m'ont piégé c'est quand elles m'ont demandé les devoirs et les obligations des assistantes maternelles autant du point de vue administratif qu' envers les parents, ou le corps médical. Je comptais sur la formation pour être sûre de tout ce qui traite ce domaine, mais NON ! Je devais le savoir avant. Ces dames me l'ont bien fait remarquer...
Bref, le résultat est tombé début mars : « Réflexion inaboutie révélant une prématurité du projet /place et rôle d'une assistante maternelle, son positionnement professionnel et une organisation non inscrit dans la réalité de de l'articulation vie familiale/vie professionnelle ». De bien belles phrases pour me dire qu'en gros « vous n'avez pas assez réviser »...
En fait je m'y attendais car quand on a la quarantaine et qu'on a un jeune enfant, on n'a pas le droit de garder d'autres enfants chez soi contre rémunération. C'est suspect, c'est une vocation bien tardive Madame à votre âge.
J'aurai eu 10 ans de moins, je pense que cela aurait été moins problématique. Mais passer la quarantaine, le couperet tombe ! C'est vrai que je n'aurai pas fait ce métier pendant 20 ans, que je n'ai pas rêvé de faire ça depuis ma tendre enfance, mais au moins le faire pour 5 ans, le temps que l'on a l'agrément sans le renouveler. Pfeuhhhh, tant pis, on essaiera autre chose !

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