Les 40 ans ne passeront pas ! |
J'ai envie de
garder mon bébé en restant à la maison au moins jusqu'à ce qu'il
ait 1 an (ça passe vite !!). Mais on a quand même besoin d'entrée
de sous pour faire bouillir la marmite (un seul salaire c'est un peu
juste surtout en ces temps de criiiiise où les prix augmentent de
jour en jour comme par magie). Une amie m'a alors suggéré de
devenir assistante maternelle, « nounou » en bon vieux
français. Je me suis dit pourquoi pas ? Garder un autre bébé en
même temps que le mien pour arrondir mes fins de moi, je trouvais
l'idée intéressante.
Je suis donc allée à la réunion de
formation au mois de novembre, et me suis retrouvée entourée d'une
quarantaine de jeunes et moins jeunes femmes. Nous avons dû nous
présenter chacune et j'ai remarqué que parmi elles un nombre assez
important étaient dans ma situation : au chômage avec un bébé (en
fait, on disait « en reconversion professionnelle »
c'est malgré tout plus classe que « au chômage » !). Il
y avait une assistante maternelle, une puéricultrice, et le médecin
de la PMI. On nous a d'emblée avertis que 2 dossiers sur 3 était
rejetés. Ha ? Bon, les choses sont claires au moins … et puis plus
loin dans la conversation on nous a dit aussi que les mamans qui
choisissaient ce métier pour garder leur propre enfant étaient
suspectes pour eux. « Suspectes » n'a pas été le mot
employé mais en tout cas c'était l'idée qui en ressortait. Hé
bien, j'étais mal barrée !
Mais j'ai quand même tenté. Je me suis
bien préparée pour les deux entretiens avec l'assistante sociale et
la puéricultrice qui m'attendaient (entretiens de presque 2 heures
chacun !). Des heures à surfer sur les forums pour pouvoir répondre
correctement aux questions, que dis-je à l'interrogatoire
intellectuel musclé, qui m'attendait.
Je vous passe
rapidement les entretiens (1 à la PMI, l'autre chez moi) où je
sentais bien qu'elles cherchaient la petite bête, qu'elles me
tendaient des pièges. Allais-je tomber dedans ??? Le problème,
c'est qu'il faut tout savoir du métier avant d'être formé (2
semaines de formation avant de pouvoir accueillir, c'est pas long
mais bon on ne prépare pas polytechnique non plus). C'est comme si
vous deviez tout savoir de l'anatomie, des diverses maladies et de
tous les protocoles avant de faire 1ère année de médecine. Quand
on veut accueillir des jeunes enfants chez soi, c'est bien normal de
savoir ce que mange un bébé et à quel âge, de savoir sécuriser
son domicile, de connaître les numéros d'urgences, etc, mais là où
elles m'ont piégé c'est quand elles m'ont demandé les devoirs et
les obligations des assistantes maternelles autant du point de vue
administratif qu' envers les parents, ou le corps médical. Je
comptais sur la formation pour être sûre de tout ce qui traite ce
domaine, mais NON ! Je devais le savoir avant. Ces dames me l'ont
bien fait remarquer...
Bref, le résultat
est tombé début mars : « Réflexion inaboutie révélant une
prématurité du projet /place et rôle d'une assistante maternelle,
son positionnement professionnel et une organisation non inscrit dans
la réalité de de l'articulation vie familiale/vie
professionnelle ». De bien belles phrases pour me dire qu'en
gros « vous n'avez pas assez réviser »...
En fait je m'y
attendais car quand on a la quarantaine et qu'on a un jeune enfant,
on n'a pas le droit de garder d'autres enfants chez soi contre
rémunération. C'est suspect, c'est une vocation bien tardive Madame
à votre âge.
J'aurai eu 10 ans
de moins, je pense que cela aurait été moins problématique. Mais
passer la quarantaine, le couperet tombe ! C'est vrai que je n'aurai
pas fait ce métier pendant 20 ans, que je n'ai pas rêvé de faire
ça depuis ma tendre enfance, mais au moins le faire pour 5 ans, le temps que
l'on a l'agrément sans le renouveler. Pfeuhhhh, tant pis, on essaiera autre chose !
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